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20/02/2016

Les Tarzanides du grenier n° 201

 

Importé des États-Unis jusque dans le pays de Landru, ROCKY LANE se rendit lisible en français dans le numéro UN de son journal dû à l'initiative des Éditions des Remparts.

 

Nous étions en 1957. Cet illustré fabriqué de 36 pages dont 34 imprimées en encre noire sur papier blanc, ne présentait que des épisodes genre « western » dont la briéveté n'avait à égalité que la banalité. Ce qui n'empêchait pas le personnage de se prétendre « Capitaine de la Police Secrète » … (Secrète mais bruyante. Car les images parfois chargées de VLAN ! de PLOC ! de CRAC ! et autres BOUM ! POUF ! TOC ! pouvaient donner l'illusion d'ajouter de nouveaux membres à la fameuse famille PIM, PAM, POUM isolée sur une île à cocotiers).

  

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Les fidèles lecteurs même pas pubères de la Collection IMPERIA s’aperçurent très vite que les historiettes de Rocky Lane publiées par les Éditions des Remparts, n'étaient que des « replay » antérieurement débutés dans le journal numéro 25 de CASSIDY et cela dès le premier novembre de l'année 1953.

 

 

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Page 28 du numéro 25

de CASSIDY, 1953.

 

 

 

Parfois, seul le titre de l’anecdote était changé. Exemple : « Mystérieuse Menace » dans le premier exemplaire de ce ROCKY LANE de 1957 n'est que la réédition de « Sinistre Plaisanterie », appellation auparavant lue dans le numéro 95 de notre CASSIDY de 1956. Et ainsi de suite.

 

Autant dire que si vous êtes en possession de la collection Hopalong CASSIDY jusqu'à son numéro 291 qui la termine, vous pouvez vous dispenser d'acheter les douze brochures de Rocky Lane. A moins que vous soyez frappé par la folle ambition d'acheter autant de magazines français BD qu'il en fut publiés avant votre naissance puis pendant votre enfance. Quitte à vous condamner à n'en jamais acquérir ni le vrai commencement ni la vraie fin.

 

- Visiblement, tu n'accordes pas d'importance à Rocky Lane. Alors pourquoi l'avoir choisi pour sujet ?

 

- Bah ! C'est toujours moins déraisonnable que de proclamer : l'Avenue des Champs-Élysées est la façade mondialement célèbre de la France. Alors qu'ils – Les Champs-Élysées – servent maintenant de vitrine publicitaire pour l'obésité de l'américain McDo.

 

 Doc Jivaro (MFCL)

 

13/06/2015

Les Tarzanides du grenier n° 112

Intermède BD western

 

En page 23 du numéro 25 de BRIK-YAK… De l’année 1950 ? C’est oui, c'est de l’année 1950. Et sur cette page 23 nos vieux copains montluçonnais lurent l’annonce d’un titre nouveau à paraître chez les Éditions L.U.G. Ce titre nouveau était PLUTOS. Une grande image imprimée en noir sur papier blanc mettait en appétit sur ce que devait être la couverture du numéro 1 promis pour le 15 septembre dans toutes les bonnes librairies.

 

Brik-Yak.jpg

 

Seulement voilà, l’image ci-dessus ne figura jamais sur le numéro 1 de PLUTOS. Elle n’apparut qu’en couverture du numéro 2 de cette collection qui allait compter jusqu’à 52 numéros.

 

Plutos-numéro-2.jpg

 

Teddy Ho n’eut rien du phénomène atomique prévu. C’était un jeune sergent des États-Unis pendant les guerres entre amérindiens Kiowas et contrebandiers émigrés d’Europe. L’histoire était dessinée par ROY D’AMY, lequel illustra, quatre ans plus tard, la couverture du numéro 1 de PAMPA à l’intérieur duquel débutèrent les aventures du Sergent YORK dont Teddy Ho s’était montré comme le précurseur.

 

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Numéro UN, 1954

 

 

 

De tous les numéros PLUTOS, un seul accapare vraiment notre attention : le numéro 33. Celui-ci contient une des nombreuses variantes que les BD donnèrent d’une bataille américaine essentielle dans la construction politique des States : La Bataille de Little Big Horn. Répertorier les titres de journaux sous lesquels fut publié, ne serait-ce qu’en France, cet affrontement historique entre « peaux rouges » et « ventres bleus » n’est pas notre devoir ici. Bornons-nous à préciser que c’est dans COQ HARDI, depuis son numéro 133 de l’année 1948 jusqu’à son numéro 113 de l’année 1953, que nous pûmes approcher les grandes révoltes indiennes. Marijac et Dutertre avaient eu soin d’en présenter les péripéties sanguinaires sous une forme bien adaptée à notre enfance.

 

 Souvenir, souvenir.

 

Docteur Jivaro

 

28/03/2015

Les Tarzanides du grenier n° 104

Attention ! Ces deux reliures Collection HURRAH ! se présentent sous deux couvertures différentes mais le contenu de l'une est sensiblement identique au contenu de l'autre.

 

BD-Hurrah.jpg

   

Dans chacune le lecteur profite d'une dizaine d'aventures assez courtes et ayant le capitaine de marine DON WINSLOW pour champion. Ensuite, seize pages avec l'Imbattable GORDON à la recherche d'un enfant enlevé. En plus une histoire exotique, celle d'une belle « Favorite du Rajah » dont le duo scénariste et dessinateur s'absente de notre mémoire. Enfin, deux brochures formant trente deux pages signées d'un Rolgar qui s'inspire mais petitement et sans le dire d'un personnage wagnérien fabuleux : SIEGFRIED.

 

  

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Der Ring Des Nibelungen

Boulez - Chéreau

 

 

 

La reliure située en haut à gauche, on peut encore se la procurer chez un marchand achalandé mais qui n'a pas son adresse dans Montluçon. Elle date des années 49-50 du siècle 1900. Quant à la deuxième reliure à droite, vous perdriez votre temps en la cherchant. C'est qu'elle n’existe qu'en un seul exemplaire ; et sa couverture solitaire fut fabriquée à l'encre de chine et rehaussée d'aquarelle par le Docteur JIVARO, il y a plus de vingt ans.

 

Demain, votons, votez.

 

14/03/2015

Les Tarzanides du grenier n° 102

 

Pour un numéro 1 c'en est un de numéro un !

 

YOUPI s'exposa chez le buraliste, le premier octobre 1948. Le premier octobre c.a.d. le jour de ma reprise de présence à l'école après trois mois de vacances.

 

 - Les vacances c'est pour les instituteurs, faut savoir ! Ils sont payés à ne rien faire pendant tout ce temps là.

 

Un jugement raide comme appliqué à coups de bâton. Il venait d'un grand garçon d'au moins seize ans. Embauché « à Pinguely », il ne prenait aucun risque à épater notre petit groupe de mioches. Il crânait. Il portait une chevelure épaisse renflée d'un gros cran au-dessus du front. C'était fascinant : nous pouvions compter le nombre de sillons tracés par les dents du peigne. Cette chevelure demeurait stable comme un casque forgé dans un matériaux que l'ennemi ne pouvait pas cabosser. C'était, devant nos yeux mal réveillés du jeudi matin, un miracle. Le miracle de la Gomina. Le sexe masculin de ce jeune travailleur faisait ainsi saillie à l'air libre, symboliquement, par le grossissement de ses cheveux solidifiés.

 

 Mais qu'est ce que ce salarié d'autrefois – mortibus aujourd'hui ? - vient-il faire ou défaire dans une toute petite chronique vouée aux Bandes Dessinées du passé ? Est-ce lui qui nous présenta YOUPI au soir de notre retour dans l'enclave scolaire ?

 

 

 

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YOUPI raconte l'histoire d'un adolescent indien mohican appelé à devenir grand chef après moult défis dont il triomphe. Il est aimé, aimant une charmante indienne qu'on ne siffle pas mais qu'on appelle TOPOWHANA. Le scénario vient de Robert Bagage abrègé en ROBBA ; et qui obtenait bien du succès avec ses couvertures coloriées, les premières pour TOM-X, les secondes pour TARGA, celui-ci Tarzanide surpassant d'une tête ses rivaux héritiers de Tarzan.

 

 Mais attention ! YOUPI est une épopée indienne ne récidivant pas dans les banalités habituelles du genre peaux rouges emplumés contre cowboys armés d'une Winchester. YOUPI se déroule pendant que de plus en plus de navigateurs européens accostent sur les rivages du Nouveau Monde d'Outre Atlantique. Il y a des marquis, des princes coiffés d'une perruque poudrée. C'est aussi la période pendant laquelle les marins corsaires se changent en boucaniers sédentaires.

 

 Les images dans YOUPI apparaissent comme des intermédiaires entre le dessin et la photo ; en cela que des nuances de lavis gris en animent leur surface. Ce style graphique appliqué à la BD n'obtint que partiellement l'assentiment des enfants parmi lesquels je me comptais. « Ça fait triste » disait un de mes copains en cachant dans son cartable cette BD interdite de séjour dans la cour de récréation.

 

 

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Torturé par le sorcier, YOUPI n'avoue ni ne meurt. Sa rage prépare sa vengeance (vignette captée dans le n° 2 du titre E.D.S de Lyon). Essayez donc d'en trouver une équivalente dans les BD actuelles de vos marmots !

 

 

 Si vous entreprenez de collectionner YOUPI, vous devez le payer d'un prix inférieur à celui annoncé dans les revues spécialisées. Sinon vous êtes grugé. Enfin il vous faut compter jusqu'à 14 pour acquérir tous les numéros du titre.

 

 

 

Doc JIVARO

 

 

03/01/2015

Les Tarzanides du grenier n° 94

Dans les BD de notre jeunesse, arriva qu'un personnage apparaisse sous deux noms différents – sous deux rôles aussi.

 

Ce fut le cas pour le shérif américain Hopalong CASSIDY, lequel connu son heure de gloire en France pendant la décennie 1950.

 

Ci-dessous le numéro 1 de Hopalong CASSIDY dont le dépôt légal se fit en 1951, sous la direction de Robert Bagage. D'abord commercialisé au prix de 30 frs (anciens), ce nouveau venu réserva une heureuse surprise au porte-monnaie des parents : son numéro 15 se vendait encore 30 frs, mais son numéro 16 se vendit à moindre coût, soit 25 frs. (En observant bien la couverture, on constate que le prix modifié est écrit manuellement et non pas à l'aide de caractères typographiques).

 

Hopalong-Cassidy-1951.jpg

 

Dans le numéro 85 bimensuel de Hopalong CASSIDY, en mai 1956, l'homme de Loi de Twin-River, pétarade de ses deux revolvers pour échapper à une bande de trafiquants de viande de boucherie. Mais une année plus tard, le même personnage a modifié son nom en Bill Boyd ; et il n'est plus shérif mais simplement cow-boy c.a.d. vacher du Far West dans l'illustré RANCHO numéro 38 de 1957.

 

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Celle de gauche : Éditions IMPERIA  -  Celle de droite : Éditions de la S.E.R.

 

Bien d'autres personnages de BD changèrent leur identité en changeant d'éditeur. Ainsi, Marc Trail, d'abord connu des enfants pour avoir été publié dès 1948 et dans Coq Hardi, modifia son nom en Mark Been dans le mensuel Old Bridger – Creek de 1962. Et notre brave tarzanide TARGA, disparu en 1950 à cause de la censure, ne revint sur scène qu'après s'être fait appeler AGAR pour terminer dans la déchéance sous le dessin balourd de Carland.

 

Hopalong-Cassidy-bandeaux.jpg

 

A gauche, au dessus de Hopalong Cassidy et dans le numéro 32 de février 1954, une fumée dont la provenance ne s'explique que lorsque le revolver redevient visible à droite et dans le numéro 36 du 15 avril 1954.

 

La censure n'est pas clémente mais elle peut être oublieuse.

 

Doc JIVARO

 

27/09/2014

Les Tarzanides du grenier n° 81

Déjà le numéro 4 de Betty RUMBA ! Nous sommes en 1948. Les randonnées « piquantes » de cette jeune jolie délurée ne dureront que pendant six numéros bimensuels. Au moins trois collectionneurs m'ont affirmé que son premier exemplaire n'est plus présent chez les bouquinistes spécialisés. Sans blague ?

 

 Coloriée d'un rouge tout sucré d'orange, Betty RUMBA est dessinée par … non, non ! pas « par » mais by Silly Jim.

 

Betty-Rumba-couverture-n°-4.jpg

 

Silly Jim n'est qu'un pseudo derrière lequel s'abrita YVES MONDET, français né en 1904, mort en 2004. Sa Betty RUMBA n'est pas une concurrente Tarzanide des Tarzella et autres Sheena ou Durga Rani. Elle n'en est que la contemporaine. Cependant, à l'occasion d'une croisière elle se met à rêver et ne voilà t'il pas qu'un bon gros gorille se métamorphose pour elle en un Tarzan joyeux drille. Rien d'étonnant sous le graphisme d'Yves Mondet puisque ce bédéiste de longue durée créa également un vrai tarzanide : OGAR le Démon de la Savane.

 BD Betty-Rumba1948.jpg

  

De cet OGAR, Docteur Jivaro vous a parlé précédemment, le 25 août 2012.

 

Yves Mondet en créa même un deuxième de tarzanide : TANKA à l'occasion duquel il alterna son travail avec celui de Remi Bordet. Ce Tanka fut édité en 1968 dans le petit format de poche NEVADA, lequel permettait de visiter, dès 1958, la réédition quelque peu malmenée du fameux MIKI le Ranger. 

 

 La Rumba, danse latino-américaine, n'est toujours pas parvenue à égaler le succès archi mérité du Tango. Pourtant toutes deux symbolisent un unique sujet, le « Je t'aime moi non plus » des relations érotiques autant que conflictuelles entre la prostituée et son souteneur.

 

 Autre chose que la danse des canards.

  Docteur Jivaro